The Hong Kong Telegraph - Le festival de Venise s'apprête à accueillir le gratin du cinéma mondial

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Le festival de Venise s'apprête à accueillir le gratin du cinéma mondial
Le festival de Venise s'apprête à accueillir le gratin du cinéma mondial / Photo: Stefano RELLANDINI - AFP

Le festival de Venise s'apprête à accueillir le gratin du cinéma mondial

Grand rendez-vous cinéma de la rentrée, le festival de Venise démarre mercredi et promet des œuvres très politiques avec un film sur la mort d'une petite fille à Gaza ou une chronique de l'ascension de Vladimir Poutine vers le sommet du pouvoir.

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Pour sa 82e édition, la Mostra de Venise déroule également le tapis rouge au cinéma américain, comme c'est devenu l'habitude pour l'un des plus anciens et plus prestigieux festivals de cinéma eu monde.

George Clooney, Emma Stone, Julia Roberts... Le gratin hollywoodien est attendu dès les premiers jours de l'événement, qui doit durer jusqu'au 6 septembre.

D'autres stars américaines sont très attendues comme Dwayne Johnson, "The Rock", qui incarne un combattant de MMA en prise avec ses addictions dans "The Smashing Machine", avec transformation physique à la clef pour un potentiel rôle à Oscar.

Cette édition signe aussi le retour des Américains Gus Van Sant et Kathryn Bigelow, dont les dernières productions remontent à il y a sept ans.

Mais mercredi soir, c'est le film italien "La Grazia" de l'habitué des lieux Paolo Sorrentino qui ouvrira la compétition.

- Gaza omniprésent -

Le réalisateur italien retrouve son acteur fétiche Toni Servillo, signataire d'une lettre ouverte appelant le festival à ne pas être "une tribune triste et vide" et à "adopter une position claire et sans ambiguïté" contre les actions d'Israël à Gaza.

Le texte, rédigé par le collectif Venice4Palestine (V4P), a été signé par d'autres grands noms du cinéma italien (comme Matteo Garrone ou Marco Bellochio) qu'international (de Ken Loach à Audrey Diwan en passant par Abel Ferrara).

"La Mostra de Venise n’est évidemment pas enfermée dans une bulle", a réagi auprès de l'AFP son directeur artistique, Alberto Barbera.

Mais "la Biennale ne prend pas de positions politiques directes, elle ne fait pas de déclarations politiques, car c'est un espace culturel de dialogue, de discussion et d'ouverture", a-t-il tempéré.

Une manifestation est prévue samedi sur le Lido à l'appel de groupes de soutien à la Palestine et de politiciens locaux pour profiter des projecteurs braqués sur le festival.

La guerre à Gaza devrait encore agiter le Lido le 3 septembre avec la projection de "The Voice of Hind Rajab" en compétition officielle, un film de la réalisatrice Franco-Tunisienne Kaouther Ben Hania, racontant l'histoire d'une petite fille de 6 ans tuée le 29 janvier 2024 à Gaza avec plusieurs membres de sa famille alors qu'elle tentait de fuir les bombardements.

- Absence du cinéma sud-américain -

Les enregistrements de l'appel de Hind Rajab avec les secours, utilisés dans le film, avaient ému la planète lors de leur révélation.

Ce film promet d'avoir "un fort impact sur le public", selon Alberto Barbera, qui s'était montré très ému lors de l'annonce de la sélection fin juillet. "J'espère qu'il n'y aura pas de polémique", avait-il ajouté.

Autre moment fort attendu: le film "Le mage du Kremlin" d'Olivier Assayas, adapté du livre éponyme de Giuliano da Empoli, avec Jude Law dans le rôle de Vladimir Poutine.

Cette chronique de l'ascension au pouvoir de l'homme fort du Kremlin vu par l'un de ses proches conseillers, a été adaptée pour le cinéma par l'écrivain français d'origine russe, Emmanuel Carrère.

Enfin, à l'inverse de son grand rival cannois qui privilégie le cinéma en salle, Venise offre une large place aux films produits par les plateformes avec trois productions Netflix en lice pour le Lion d'Or ("Frankenstein" de Guillermo del Toro, "Jay Kelly" de Noah Baumbach et "A House of Dynamite" de Kathryn Bigelow).

Cette édition est un peu moins internationale que les précédentes, ne comptant notamment aucun film sud-américain en compétition.

"Le Brésil sort de quatre années de dictature de Bolsonaro, qui a tout fait pour mettre le cinéma d'auteur brésilien au second plan. Malheureusement, la même chose se produit en Argentine, où le nouveau gouvernement de Milei a coupé tous les financements", a déploré le directeur du festival, reconnaissant "un moment historique difficile" pour le cinéma.

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