

Hausse de la pauvreté : l'exécutif répond soutien à l'emploi et aux entreprises
Le gouvernement a insisté mardi sur le "soutien au travail et aux entreprises" comme réponse au taux de pauvreté record enregistré en France métropolitaine en 2023, rejetant les options d'une hausse de la taxation des ultra-riches ou d'une réorientation des aides aux entreprises.
Des députés de gauche ont exhorté l'exécutif à faire contribuer davantage les plus grandes fortunes au lendemain de la publication de l'indicateur annuel de l'Insee faisant état d'un taux de pauvreté de 15,4% - du jamais-vu depuis au moins 30 ans - avec près de 10 millions de personnes concernées.
Ils ont notamment plaidé en faveur de la "taxe Zucman" qui instaure un impôt plancher sur le patrimoine des 0,01% des contribuables les plus riches en France, afin de s'assurer qu'ils payent au moins 2% de leur fortune en impôt, ou encore en faveur d'une réorientation des aides aux entreprises.
"Nous croyons à deux choses (...) au travail" mais "aussi à l'entreprise", a répondu la ministre chargée des Comptes publics Amélie de Montchalin lors de la séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale. "Nous ne pensons pas que faire partir les 1.800 entrepreneurs qui ont réussi et créent des emplois dans ce pays résoudra quoi que ce soit".
"Le CAC 40 aujourd'hui c'est 1,2 million d'emplois en France, les 6.000 plus belles ETI (entreprises de taille intermédiaire, ndlr) de France, ce sont 4 millions d'emplois et ce sont ces emplois que nous devons développer", a-t-elle ajouté. "Oui nous voulons un système social fort, pour cela nous voulons des entreprises fortes et un système fiscal efficace. Ma main ne tremble pas face à la fraude et notre main ne tremblera pas s'il faut prendre des dispositions législatives lutter plus efficacement contre la sur-optimisation fiscale".
"La première réponse au défi" de la pauvreté "c'est bien le travail, c'est bien soutenir nos entreprises", a abondé le ministre de l'Économie et des Finances Eric Lombard quelques minutes plus tard, jugeant impossible de répondre à la pauvreté en "affaiblissant les entreprises et notre tissu économique".
La ministre du Travail et des Solidarités Catherine Vautrin a de son côté mis en avant les "10 millions supplémentaires d'aide d'alimentaire dans le budget 2025" et la revalorisation en avril 2024 de 4,6% des minima sociaux - revalorisation "non prise en compte" dans les chiffres de l'Insee portant sur l'année 2023.
張-H.Zhāng--THT-士蔑報