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Rubio en Malaisie pour discuter avec Lavrov et les pays asiatiques
Rubio en Malaisie pour discuter avec Lavrov et les pays asiatiques / Photo: Mandel NGAN - POOL/AFP

Rubio en Malaisie pour discuter avec Lavrov et les pays asiatiques

Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio doit rencontrer jeudi son homologue russe en Malaisie, où les chefs de la diplomatie d'Asie du Sud-Est discutent notamment des droits de douane et de l'influence de la Chine.

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L'entretien avec Sergueï Lavrov interviendra en pleine impasse dans la guerre en Ukraine. La Russie a lancé mercredi, selon Kiev, sa plus grande attaque de drones et missiles depuis le début de l'invasion en février 2022.

Cette nouvelle salve d'attaques intervient après que le président américain Donald Trump a annoncé cette semaine envoyer "plus d'armes" à Kiev, principalement "défensives", et accusé son homologue russe Vladimir Poutine de dire des "conneries" sur l'Ukraine.

La venue de Marco Rubio à Kuala Lumpur, à l'occasion de cette réunion des ministres des Affaires étrangères des pays de l'Asie du Sud-Est (Asean) constitue sa première visite en Asie depuis sa prise de fonctions.

Elle coïncide avec une intensification des menaces de guerre commerciale brandies par Donald Trump.

En amont de la visite de Marco Rubio, des responsables américains ont affirmé que Washington faisait de l'Asie de l'Est et du Sud-Est une priorité. Mais de nombreux pays de la région redoutent l'instauration de droits de douane punitifs.

Donald Trump a menacé pour l'heure une vingtaine de pays, dont beaucoup asiatiques, de droits de douane plus élevés qu'initialement prévu et qui s'étalent de 20% à 50%. Il a également annoncé une taxe de 50% sur les importations de cuivre et une autre, de 200%, qui pourrait être appliquée sur les produits pharmaceutiques.

- Ultimatum de Trump -

Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a dénoncé mercredi à Kuala Lumpur devant les chefs de la diplomatie d'Asie du Sud-Est des droits de douane devenus "des outils tranchants au service des rivalités géopolitiques".

"Il ne s'agit pas d'une tempête passagère, mais du nouveau climat de notre époque", a-t-il déploré à l'ouverture de cette réunion de l'Asean, organisation internationale qui rassemble dix pays de la région.

Donald Trump a annoncé lundi que les droits de douane suspendus en avril seraient rétablis à compter du 1er août, avec parfois des hausses encore plus marquées, faute d'accord avec Washington.

Parmi les pays visés figurent certains des principaux alliés des Etats-Unis, comme le Japon et la Corée du Sud, qui se verront imposer des surtaxes de 25%.

Membres de l'Asean, l'Indonésie, le Laos, la Thaïlande, la Malaisie, les Philippines, Brunei et la Birmanie risquent des droits de douane allant de 20% à 40%.

Le Vietnam fait partie d'une liste de seulement deux pays à avoir conclu un accord de principe avec les Etats-Unis, qui lui permet d'être frappé moins durement que prévu.

Marco Rubio participera à une conférence post-ministérielle ainsi qu'à une réunion des ministres des Affaires étrangères d'Asie de l'Est - avec notamment le Japon, la Corée du Sud et la Chine.

- Lavrov présent -

Un haut responsable américain a indiqué que les droits de douane devraient être abordés lors des discussions à Kuala Lumpur. Marco Rubio devrait faire savoir à l'Asean que les Etats-Unis souhaitent "rééquilibrer" leurs relations commerciales, selon la même source.

Les chefs de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et chinois Wang Yi participent également aux réunions.

Les actions de Pékin près d'îlots disputés avec des pays membres de l'Asean constitueront l'un des autres sujets importants des discussions.

La Chine revendique la quasi-totalité des îles et récifs de la mer de Chine méridionale, où d'autres riverains (Philippines, Vietnam, Malaisie et Brunei) ont également des prétentions de souveraineté.

Des confrontations entre Pékin et Manille sont survenues plusieurs fois ces dernières années près d'îlots disputés.

Dans une autre mer, celle de Chine orientale, des garde-côtes chinois et japonais effectuent régulièrement des patrouilles rivales autour d'îles contrôlées par Tokyo mais revendiquées par Pékin.

Ces tensions ont conduit les Philippines et le Japon à renforcer leurs liens avec les Etats-Unis, afin de faire front commun contre la Chine.

En janvier, Marco Rubio avait réaffirmé l'engagement de Washington à défendre les Philippines.

Le mois dernier, les garde-côtes philippins, américains et japonais ont mené pour la deuxième fois des exercices conjoints, démontrant leur unité face à la Chine dans les eaux disputées.

文-L.Wén--THT-士蔑報