The Hong Kong Telegraph - L'heure du verdict pour l'OPA de BBVA sur Sabadell visant à créer un géant bancaire européen

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L'heure du verdict pour l'OPA de BBVA sur Sabadell visant à créer un géant bancaire européen
L'heure du verdict pour l'OPA de BBVA sur Sabadell visant à créer un géant bancaire européen / Photo: GABRIEL BOUYS, Josep LAGO - AFP/Archives

L'heure du verdict pour l'OPA de BBVA sur Sabadell visant à créer un géant bancaire européen

Le suspense va prendre fin vendredi avec l'annonce du résultat --très incertain-- de l'offre publique d'achat de la banque BBVA sur sa concurrente Sabadell, une opération visant à créer un géant européen du secteur mais regardée avec inquiétude par le gouvernement de gauche à Madrid.

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L'issue de cette OPA hostile, qui doit être rendue publique par le gendarme boursier espagnol et valorise Sabadell à environ 17 milliards d'euros, demeure imprévisible en raison de la multitude de petits actionnaires de la banque catalane.

La majorité des analystes jugeaient ces dernières heures improbable que BBVA, deuxième banque espagnole, réussisse à racheter plus de 50% des titres de sa rivale, quatrième établissement bancaire du pays.

Si BBVA y parvenait toutefois, cela permettrait la création d'un géant européen du secteur capable de rivaliser avec les mastodontes tels que Santander, HSBC ou BNP Paribas.

L'annonce de la Commission nationale du marché des valeurs (CNMV), attendue avant l'ouverture du marché, ou après sa fermeture, sera scrutée avec une grande attention par les autorités régionales en Catalogne (nord-est), terre natale Sabadell, attachées au maintien d'une banque locale indépendante, et à Bilbao (nord), siège historique de BBVA.

Mais ce dossier brûlant est aussi suivi de près depuis son annonce en mai 2024 à Madrid, où le gouvernement du Premier ministre socialiste Pedro Sánchez se montre particulièrement frileux vis-à-vis de l'opération, dont il craint qu'elle n'aboutisse à réduire la concurrence.

Pour compliquer l'opération --il ne pouvait l'interdire--, l'exécutif a imposé fin juin des conditions draconiennes en empêchant de facto toute fusion entre les deux entités bancaires pendant au moins trois ans, rendant ainsi l'offre moins attractive.

- Poker menteur et "spéculations" -

A l'approche de la fin de l'offre, qui s'est achevée officiellement vendredi dernier, une partie de poker menteur a eu lieu entre les deux camps, chacun faisant mine d'afficher sa confiance.

D'un côté, la direction de BBVA, qui avait relevé le 22 septembre son offre initiale de 10% pour convaincre les actionnaires de sa rivale catalane, se disait optimiste quant à l'obtention de plus de 50% des parts.

De l'autre, Sabadell balayait d'un revers de main cette éventualité, confiante dans le fait que ses actionnaires aient rejeté massivement l'offre de BBVA, suivant les recommandations de son conseil d'administration, dont un membre s'est toutefois dit favorable à l'OPA.

Mardi, la banque catalane a assuré que ses propres clients actionnaires ayant accepté l'échange d'actions ne représentaient que 1,1% de son capital, un premier coup dur pour BBVA, qui n'a pas réagi.

Une possibilité, envisagée par des observateurs, serait donc que BBVA obtienne entre 30 et 50% des actions de Sabadell, ce qui pourrait rendre possible une seconde OPA, là encore au dénouement incertain.

Tout l'enjeu, dans ce cas-là, résiderait alors dans la fixation de son prix et de ses conditions exactes... ce sur quoi BBVA et Sabadell, aux lectures opposées du règlement de la CNMV dans ces cas, s'affrontaient déjà ces dernières heures par médias interposés.

La CNMV, acteur mis dans la lumière au vue des tensions, a déjà prévenu qu'elle "rendrait publics" vendredi, dans ce scénario-là, "les critères de détermination du prix équitable", qualifiant les débats récents sur le sujet de "pures spéculations".

孫-H.Sūn--THT-士蔑報