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Israël frappe l'aéroport et des centrales électriques à Sanaa aux mains des Houthis
Israël frappe l'aéroport et des centrales électriques à Sanaa aux mains des Houthis / Photo: Mohammed HUWAIS - AFP

Israël frappe l'aéroport et des centrales électriques à Sanaa aux mains des Houthis

L'aviation israélienne a bombardé mardi pour le deuxième jour consécutif des infrastructures aux mains des Houthis au Yémen, dont l'aéroport et des centrales électriques à Sanaa, deux jours après un tir de missile de ces rebelles sur le principal aéroport international d'Israël.

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Les Houthis ont aussitôt averti dans un communiqué qu'ils riposteraient aux frappes. "L'agression ne restera pas sans réponse."

L'armée israélienne a affirmé avoir mis "complètement hors service" l'aéroport de Sanaa et ciblé "des centrales électriques" dans la région de Sanaa et une "cimenterie" plus au nord. "Les pistes de décollage, des avions et des infrastructures ont été frappés."

La chaîne des rebelles Al-Massirah a fait état de raids israéliens sur l'aéroport de la capitale yéménite, sur trois stations électriques dans Sanaa et ses environs et sur une cimenterie à Amrane (nord).

Des correspondants de l'AFP à Sanaa ont entendu plusieurs explosions et vu de la fumée se dégager de différents endroits de la ville. On ignorait dans l'immédiat s'il y a eu des victimes.

Soutenus par l'Iran, ennemi juré d'Israël, les Houthis sont en guerre contre le pouvoir au Yémen depuis 2014 et contrôlent une large partie de ce pays pauvre de la péninsule arabique situé à plus de 1.800 km du territoire israélien.

Depuis 2022, seule la compagnie nationale yéménite Yemenia assure une liaison commerciale limitée à partir de l'aéroport de Sanaa, avec Amman comme principale destination. L'aéroport accueille aussi des vols humanitaires opérés par l'ONU.

Al-Massirah a accusé, comme la veille, les Etats-Unis d'avoir participé aux frappes, mais Washington avait démenti lundi toute implication.

- "Beaucoup de boums" -

Lundi, les frappes israéliennes sur des régions contrôlées par les Houthis dans l'ouest du pays ont fait quatre morts, selon le ministère houthi de la Santé.

Le même jour, Israël a annoncé avoir ciblé des infrastructures des Houthis, pour la cinquième fois depuis juillet 2024, "en réponse aux attaques répétées du régime terroriste houthi contre l'Etat d'Israël".

Les infrastructures visées dans le port de Hodeida (ouest), à l'aide de missiles et de drones, servaient au "transfert d'armes et d'équipement militaire iraniens", selon les autorités israéliennes.

Les Houthis font partie, avec le Hamas palestinien et le Hezbollah libanais notamment, de ce que l'Iran présente comme "l'axe de la résistance" face à Israël. Téhéran dément néanmoins fournir une aide militaire aux Houthis.

Affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens, les rebelles yéménites ont revendiqué des dizaines d'attaques de missiles et de drones contre Israël depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza. La quasi-totalité des tirs ont été interceptés.

Mais dimanche, un missile tiré par les Houthis a frappé directement pour la première fois à l'intérieur du périmètre de l'aéroport Ben Gourion près de Tel-Aviv. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a promis une riposte forte avec "beaucoup de boums".

Les rebelles yéménites ont revendiqué "un tir de missile balistique hypersonique sur Ben Gourion", qui a provoqué une brève interruption du trafic aérien et une suspension provisoire de vols internationaux.

- "Catastrophe" -

Après le début de la guerre à Gaza, déclenchée par une attaque sans précédent du mouvement islamiste Hamas le 7 octobre 2023, les Houthis ont aussi multiplié les attaques contre des navires qu'ils estiment liés à Israël, au large du Yémen.

Disant vouloir contraindre les Houthis à cesser leurs tirs contre les navires sur une voie maritime essentielle pour le commerce mondial, les Etats-Unis, sous la présidence de Joe Biden, ont commencé en janvier 2024 à frapper les positions des rebelles au Yémen.

Ces frappes se sont intensifiées depuis le 15 mars, sous l'administration de Donald Trump, dont le pays est le principal allié d'Israël.

M. Netanyahu a mis en cause l'Iran dans l'attaque contre l'aéroport Ben Gourion, et menacé ce pays de représailles.

L'Iran a nié avoir aidé les Houthis dans l'attaque et son chef de la diplomatie, Abbas Araghchi, a accusé Israël de vouloir entraîner les Etats-Unis dans une "catastrophe" au Moyen-Orient.

"Le soutien MORTEL au génocide de Netanyahu à Gaza et la guerre menée au nom de Netanyahu au Yémen n'ont RIEN apporté au peuple américain", a estimé M. Araghchi sur X, mettant en garde contre "TOUTE erreur à l'encontre de l'Iran".

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