The Hong Kong Telegraph - Après une mobilisation "réussie", l'intersyndicale met en garde Lecornu sur les suites

Hong Kong -

DANS LES NOUVELLES

Après une mobilisation "réussie", l'intersyndicale met en garde Lecornu sur les suites

Après une mobilisation "réussie", l'intersyndicale met en garde Lecornu sur les suites

La mobilisation est "une grande réussite": l'intersyndicale, satisfaite d'avoir réuni jeudi de "500.000" à "plus d'un million" de personnes selon les sources pour tenter de peser sur les choix budgétaires, met en garde le nouveau Premier ministre sur les suites du mouvement.

Taille du texte:

Si la CGT a décompté "plus d'un million de personnes" dans toute la France, les autorités ont estimé à "plus de 500.000" le nombre de manifestants en France, dont "55.000" à Paris, contre "près de 200.000" la semaine dernière pour le mouvement "Bloquons tout", lancé sur les réseaux sociaux.

Du monde éducatif aux transports, plusieurs secteurs ont été touchés jeudi.

Selon le ministère, 23 lycées ont été complètement bloqués et des blocages filtrants ont été mis en place devant 52 autres établissements.

Les agents de la fonction publique d'Etat étaient au total 10,95% sur 2,5 millions d'agents à faire grève, principalement dans l'Education nationale, selon la même source.

Selon le syndicat L'Union étudiante, "110.000 jeunes" étaient mobilisés jeudi avec "14 facs bloquées".

Dans les transports, le trafic était fortement perturbé, conformément aux prévisions, mais pas "bloqué", selon le ministère des Transports.

EDF a aussi fait état à la mi-journée sur son site internet de quelque 4.000 MW de baisses de charge dans ses centrales de production d’électricité liées à la grève, soit l'équivalent de quatre réacteurs nucléaires.

Les pharmaciens se sont eux aussi mobilisés pour dénoncer la réduction des remises commerciales sur les médicaments génériques. Selon le syndicat de pharmaciens FSPF, environ 18.000 pharmacies sont restées fermées sur 20.000.

- "Ultimatum" -

Les huits organisations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, FSU et Solidaires) décideront vendredi des suites du mouvement.

La mobilisation unitaire "est une grande réussite. Elle envoie un avertissement clair au gouvernement: la colère sociale se renforce", prévient la CGT dans un communiqué transmis jeudi soir.

"On veut un budget de justice fiscale, sociale et écologique", a martelé sur RTL Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, estimant que "la balle est dans le camp du Premier ministre qui nous a dit qu'il voulait construire des compromis".

"Coupes dans le service public, énième réforme de l'assurance chômage, gel des prestations sociales, désindexation des pensions de retraites"... Pour les organisations syndicales, les mesures avancées cet été restent d'actualité.

Et l'abandon par Sébastien Lecornu de la très controversée suppression de deux jours fériés n'a pas suffi à démobiliser les manifestants.

- "Pas de dettes, moi" -

De Marseille à Lille, en passant par Toulouse, Perpignan, Limoges ou Orléans ... ils ont exprimé partout leur ras-le-bol face aux difficultés économiques.

Dans le cortège parisien, Hervé Renard, délégué syndical CFTC de 57 ans, a expliqué: "On demande encore aux ouvriers de faire des efforts. J'ai pas de dettes, moi. La dette de l'Etat c'est lui qui l'a faite, pas moi", a taclé l'ouvrier du BTP.

"On se fait marcher dessus depuis des années, les politiques fiscales favorisent les riches et les ultrariches au détriment des autres. Les pauvres crèvent la dalle. La solidarité a été détricotée", s'est exclamé Olivier Balosso, venu avec ses deux enfants.

Quelques incidents ont émaillé les cortèges et au total, 181 personnes ont été interpellées (dont 31 à Paris), selon un bilan de la police établi à 18H00.

A Marseille, un incident a été filmé par l'AFP avant la manifestation. La vidéo, largement partagée sur les réseaux, montre notamment un policier donner un coup de pied à une manifestante au sol, lui lançant : "Casse-toi", avant qu'un autre la pousse au sol.

Interrogée, la préfecture de police locale a précisé que 200 manifestants "hostiles" avec du matériel se trouvaient près du centre commercial des Terrasses du port. "Au regard de cette vidéo rien ne contrevient à la doctrine du maintien de l’ordre", selon une source policière.

A Rennes, où quelques incidents ont été constatés, "un gendarme mobile a été blessé à la main à l'occasion de l'interpellation d'un black bloc", a précisé la gendarmerie à l'AFP.

A Lyon, un journaliste de France TV et deux policiers ont été blessés lors de heurts entre forces de l'ordre et un groupe de jeunes masqués, en tête de la manifestation.

袁-J.Pān--THT-士蔑報