The Hong Kong Telegraph - Le PS propose un emprunt "forcé" auprès des plus riches, la France n'en a "pas besoin" selon Lescure

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Le PS propose un emprunt "forcé" auprès des plus riches, la France n'en a "pas besoin" selon Lescure
Le PS propose un emprunt "forcé" auprès des plus riches, la France n'en a "pas besoin" selon Lescure / Photo: Thomas SAMSON - AFP/Archives

Le PS propose un emprunt "forcé" auprès des plus riches, la France n'en a "pas besoin" selon Lescure

La France n'a aucun problème pour se financer sur les marchés et "pas besoin" d'un emprunt "forcé" auprès des plus aisés, a affirmé mercredi le ministre de l'Économie Roland Lescure, en réaction à un dispositif proposé par les sénateurs socialistes dans le budget.

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"Le ministre des Finances, quand il se lève le matin, il a quand même pas mal de problèmes à régler. Heureusement, il y en a un qui ne lui pose pas de problème, c'est le financement de la dette", a déclaré M. Lescure sur France Inter.

"Aujourd'hui, les gens continuent à prêter à la France, et c'est tant mieux. Donc a priori pas besoin d'un emprunt, qui plus est forcé", a-t-il ajouté.

"Surtout s'il est forcé, je pense que cela ne donnerait pas forcément un message très positif", a-t-il souligné.

Plusieurs amendements socialistes au projet de loi de finances pour 2026, mis en avant par Les Echos, proposent d'instaurer un emprunt obligatoire à taux zéro, pour environ 20.000 des contribuables les plus aisés.

"Ce n'est pas une taxe, ce n'est pas un impôt. C'est du patriotisme fiscal, certes obligatoire, mais qui ne va impacter qu'à la marge les plus grandes fortunes", a plaidé auprès de l'AFP le chef des sénateurs socialistes Patrick Kanner, ravi de voir que cette proposition "interpelle" le gouvernement.

"C'est une contribution exceptionnelle, de l'argent frais qui rentre et qu'on n'ira pas emprunter sur les marchés à des taux élevés", a ajouté le sénateur PS du Nord, qui a peu d'espoirs de voir sa proposition adoptée au Sénat mais mise sur son retour par la suite dans la discussion parlementaire.

La proposition pourrait rapporter entre 6 et 15 milliards d'euros selon les critères retenus, selon lui. Elle "concernerait 0,05% des foyers fiscaux", a-t-il calculé.

Un amendement identique a été déposé au Sénat par le groupe écologiste. Les débats démarrent jeudi sur le projet de loi de finances, rejeté par l'Assemblée en première lecture.

"Que les socialistes soient nostalgiques des années Mitterrand, je le comprends. La dernière fois qu'on a fait ça, c'était le gouvernement Mauroy en 1983. Qu'on puisse examiner toutes les formes (...) créatives, innovantes, de financement de la dette de l'État, pourquoi pas? Mais attention, aujourd'hui, je n'ai pas de problème de financement. Je ne compte pas en avoir l'année prochaine non plus", a réagi M. Lescure.

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