The Hong Kong Telegraph - Frappes israéliennes au Liban le jour de l'anniversaire du cessez-le-feu

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Frappes israéliennes au Liban le jour de l'anniversaire du cessez-le-feu
Frappes israéliennes au Liban le jour de l'anniversaire du cessez-le-feu / Photo: Rabih DAHER - AFP

Frappes israéliennes au Liban le jour de l'anniversaire du cessez-le-feu

L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir mené de nouvelles frappes contre le Hezbollah dans le sud du Liban, un an jour pour jour après la signature d'un cessez-le-feu avec le mouvement pro-iranien qu'elle accuse de chercher à se réarmer.

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"Il y a peu, l'armée israélienne a frappé et démantelé des infrastructures terroristes du Hezbollah dans plusieurs zones dans le sud du Liban", a écrit l'armée dans un communiqué, disant avoir aussi visé "plusieurs sites de lancement où des armes du Hezbollah étaient stockées" et avoir "touché des postes militaires utilisés par des membres du Hezbollah pour mener des attaques (...)".

L'agence de presse d'Etat libanaise ANI a fait état de son côté d'une série de "raids aériens israéliens sur Al-Mahmoudiya et Al-Jarmak dans la région de Jezzine", dans le sud du pays. Et un photographe de l'AFP a vu des colonnes de fumée s'échapper de différents villages du Liban du Sud après des frappes israéliennes.

Après deux mois d'une guerre ouverte meurtrière, un accord de cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah était entré en vigueur le 27 novembre 2024. L'accord prévoyait notamment un retrait de l'armée israélienne du sud du Liban au 18 février 2025, mais depuis cette date, les militaires israéliens maintiennent des positions dans cette zone et continuent de mener des frappes meurtrières dans le pays, disant cibler le Hezbollah.

Ces frappes se sont intensifiées ces dernières semaines avec entre autres celle dimanche ayant tué le chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai, dans la banlieue sud de Beyrouth, bastion du mouvement islamiste soutenu par l'Iran, ennemi actuel d'Israël.

Jeudi, l'armée israélienne a nié avoir violé la trêve par ces nouvelles frappes, affirmant plutôt agir "conformément aux termes du cessez-le-feu en contrant les tentatives du Hezbollah de se reconstruire et de se réarmer, et en intervenant avec fermeté pour éliminer toute menace pesant sur les civils israéliens".

- "Guerre d'usure" -

En vertu de l'accord de cessez-le-feu, l'armée libanaise doit aussi démanteler la présence militaire du Hezbollah sur une bande d'une trentaine de kilomètres entre la frontière avec Israël et le fleuve Litani, plus au nord.

L'armée a soumis un plan au gouvernement, dans lequel elle s'engage à accomplir cette tâche titanesque, avant de procéder par étapes sur le reste du territoire libanais. Mais les Etats-Unis et Israël accusent les autorités libanaises de tarder, face à la ferme opposition du Hezbollah.

Le Premier ministre libanais Nawaf Salam a déclaré jeudi que son pays se trouvait dans "une guerre d'usure unilatérale qui s'intensifie". Critiquant le Hezbollah qui affirme que son armement aide à la dissuasion face à Israël, il a affirmé que "ces armes n'ont protégé ni les dirigeants du Hezbollah, ni le peuple libanais et ses biens".

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz avait, lui, averti qu'il n'y aura "pas de calme" au Liban sans sécurité pour son pays.

"Nous ne permettrons aucune menace contre les habitants du nord (d'Israël, ndlr), et une pression maximale continuera à être exercée et même s'intensifiera", avait-il déclaré lors d'une intervention devant le parlement israélien, avançant pour preuve "l'élimination" dimanche du chef militaire du Hezbollah.

Le président libanais Joseph Aoun avait dès mercredi rejeté les "allégations israéliennes qui portent atteinte au rôle de l'armée", "remettent en question son travail sur le terrain", et ne "reposent sur aucune preuve tangible."

Jeudi, M. Aoun a rencontré Jeanine Hennis-Plasschaert, coordinatrice spéciale des Nations unies pour le Liban, pour qui "l'incertitude demeure" un an après le cessez-le-feu.

"Pour trop de Libanais, le conflit se poursuit — quoique à une intensité moindre. Et il n'y a pas besoin d'une boule de cristal pour comprendre que tant que le statu quo actuel persistera, le spectre de futures hostilités continuera de planer", a-t-elle prévenu.

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