The Hong Kong Telegraph - Nouveaux bombardements israéliens au Liban, malgré les discussions de la veille

Hong Kong -

DANS LES NOUVELLES

Nouveaux bombardements israéliens au Liban, malgré les discussions de la veille
Nouveaux bombardements israéliens au Liban, malgré les discussions de la veille / Photo: MAHMOUD ZAYYAT - AFP

Nouveaux bombardements israéliens au Liban, malgré les discussions de la veille

Israël a de nouveau bombardé jeudi le sud du Liban, disant viser des sites du Hezbollah pro-iranien qu'elle accuse de se réarmer, au lendemain des premières discussions directes depuis plusieurs décennies entre des représentants des deux pays.

Taille du texte:

L'armée israélienne avait prévenu peu avant de frappes imminentes, et appelé les habitants de plusieurs villages à évacuer.

Selon l'agence de presse officielle libanaise ANI, elles ont touché le village de Mahrouna et une maison du village de Jbaa, où un photographe de l'AFP a vu de la fumée s'échapper au-dessus du lieu visé.

Le bilan de victimes éventuelles n'est pour l'heure pas connu.

Les forces israéliennes vont "bientôt attaquer des infrastructures terroristes du Hezbollah à travers le sud du Liban afin de contrer ses tentatives illégales de rétablir ses activités dans la région", avait annoncé auparavant le colonel Avichay Adraee, un porte-parole de l'armée israélienne.

Dans un message en arabe, il signalait, cartes à l'appui, deux bâtiments dans les villages de Jbaa et Mahrouna, appelant les riverains dans un rayon d'au moins 300 mètres à s'écarter.

L'armée a ensuite averti d'autres bombardements à venir sur des "infrastructures militaires" dans deux autres villages du sud du pays.

Jusqu'à présent, des militaires représentaient le Liban et Israël, qui n'ont pas de relations diplomatiques officielles, aux réunions de l'organisme dirigé par les Etats-Unis et qui comprend également la France et l'ONU.

- Aval tacite -

La réunion de mercredi a été présentée comme de premières discussions directes depuis plus de 40 ans entre les deux pays toujours techniquement en état de guerre.

Accusant le Hezbollah de se réarmer dans le sud du pays et de violer ainsi les termes de la trêve entrée en vigueur fin novembre 2024, l'armée israélienne a multiplié depuis plusieurs semaines les frappes aériennes dans le sud du Liban.

Israël a même frappé dans la banlieue de Beyrouth le 23 novembre, tuant le chef militaire du Hezbollah, Haitham Ali Tabatabai.

Le Liban dénonce ces attaques comme des violations patentes du cessez-le-feu, et les Libanais vivent dans la crainte d'une escalade de la violence.

Mais Israël, soutenu par les Etats-Unis, affirme qu'il ne fait qu'appliquer la trêve en empêchant le Hezbollah, allié de la République islamique d'Iran, ennemie d'Israël, "de se reconstruire et de se réarmer".

Tout en déclarant que les discussions de mercredi s'étaient déroulées dans "une atmosphère positive", le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rappelé mercredi soir que le désarmement du Hezbollah restait une exigence "incontournable" pour son pays.

"Il a été convenu d'élaborer des idées pour promouvoir une éventuelle coopération économique entre Israël et le Liban", avait souligné son bureau.

Le Premier ministre libanais Nawaf Salam a pour sa part pris soin de préciser que ce type de réunions avait surtout pour but de parvenir "à la cessation des hostilités (et) au retrait israélien total" du territoire libanais, où l'armée israélienne conserve des positions dans le sud.

"Les relations économiques viendront à la toute fin du processus de normalisation, qui doit venir après la paix", a expliqué M. Salam à des journalistes. "Elles ne peuvent pas précéder la paix".

Il a souligné que le Liban n'avait pas l'intention de conclure une paix séparée avec Israël.

彭-C.Péng--THT-士蔑報