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Kosovo et Serbie "ont besoin de normaliser" leur relation, affirme le Premier ministre kosovar
Kosovo et Serbie "ont besoin de normaliser" leur relation, affirme le Premier ministre kosovar / Photo: Armend NIMANI - AFP

Kosovo et Serbie "ont besoin de normaliser" leur relation, affirme le Premier ministre kosovar

Le Kosovo et la Serbie "ont besoin de normaliser" leur relation, a déclaré mercredi à l'AFP le Premier ministre sortant du Kosovo, Albin Kurti, à quelques jours d'élections législatives dont il espère sortir vainqueur.

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Le mandat d'Albin Kurti, au pouvoir depuis 2021, a été marqué par des accords signés avec Belgrade - qui n'a jamais reconnu l'indépendance du Kosovo - restés lettre morte. Les tensions entre les deux voisins sont régulièrement fortes, laissant planer le risque d'une reprise des troubles et offrant à la Russie des moyens de déstabilisation sur le continent européen, craint-il.

"Nous avons besoin de normaliser les relations avec la Serbie, mais ce n'est pas facile", affirme M. Kurti. "Mais normaliser les relations avec un régime autoritaire chez votre voisin qui ne vous reconnaît pas, qui n’admet pas non plus les crimes commis pendant la guerre (d'indépendance en 1998-1999), c’est assez difficile".

"Nous avons bien un accord de normalisation", souligne M. Kurti, en évoquant l'accord signé sous l'égide de l'Union européenne en 2023. "Nous devons le mettre en œuvre, ce qui implique qu’il y aura une reconnaissance mutuelle entre les pays, au moins une reconnaissance de facto".

Mais pour reprendre le dialogue, la Serbie "doit remettre Milan Radoicic", un Serbe accusé d'avoir fomenté une attaque à Banjska dans le nord du Kosovo en 2023, assure M. Kurti, espérant que "l'UE, la France et l'Allemagne fassent pression" sur Belgrade en ce sens.

- Ombre russe, relation américaine -

L'ombre de la Russie plane aussi sur les relations avec la Serbie, qui n'a jamais coupé les liens avec Moscou et dont elle dépend pour ses besoins énergétique.

"Il existe pléthores de liens" ente les deux pays, assure M. Kurti, et si la Russie décidait de déstabiliser la région, "dans sa marche vers l'Europe de l'Ouest, elle peut compter sur la Serbie comme alliée. Et c'est inquiétant pour notre pays. Mais nous travaillons avec nos partenaire pour empêcher que cela arrive".

Le Kosovo, qui espère rejoindre l'Otan, a aussi soigné ses relations avec Washington ces derniers mois, en levant les taxes sur les produits américains et en acceptant d’accueillir jusqu'à 50 migrants de pays tiers extradés des États-Unis vers Pristina. Pour l'heure, un seul est arrivé au Kosovo.

"Nous ne demandons aucune aide financière en échange", souligne M. Kurti. "Nous faisons ça pour aider les États-Unis qui sont un partenaire, un allié, un ami", ajoute le Premier ministre, qui ne ferme pas la porte à des accords similaires avec des pays européens.

Incapable de réunir suffisamment de sièges lors des élections législatives de février 2025, Albin Kurti a dû se résoudre à des élections anticipées organisées dimanche, après 10 mois de blocage politique au cours desquels le Parlement, divisé, n'a pas réussi à former de coalition.

"Nous espérons obtenir encore plus de voix qu'en février dernier. Gagner ne suffit pas. Il faut gagner largement. Le 9 février, nous avons remporté 42,3% (des voix) et, cette fois, nous voulons dépasser les 50%", espère-t-il.

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