The Hong Kong Telegraph - Le XV de France en Nouvelle-Zélande, pour faire oublier l'Argentine

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Le XV de France en Nouvelle-Zélande, pour faire oublier l'Argentine
Le XV de France en Nouvelle-Zélande, pour faire oublier l'Argentine / Photo: DAVID ROWLAND - AFP

Le XV de France en Nouvelle-Zélande, pour faire oublier l'Argentine

Profondément remanié, le XV de France dispute samedi le premier match de sa série estivale en Nouvelle-Zélande, une tournée sensible où son attitude en dehors des terrains, un an après le désastre argentin, sera aussi scrutée que ses performances sportives.

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En juillet 2024, les résultats des Bleus en Argentine et en Uruguay avaient été totalement éclipsés par le comportement hors des stades des hommes de Fabien Galthié.

Il y avait d'abord eu Melvyn Jaminet, renvoyé prématurément en France pour des propos racistes lors d'une soirée alcoolisée. Puis Oscar Jegou et Hugo Auradou qui n'étaient, eux, rentrés qu'en septembre après avoir été placés en détention provisoire pour des accusations de viol lors de cette même soirée.

Les deux joueurs ont bénéficié d'un non-lieu qui a été confirmé en appel en février. Pour autant, le comportement des Bleus au pays du long nuage blanc, où ils sont arrivés le 26 juin, devra être irréprochable, en particulier lors des fameuses troisièmes mi-temps.

"Il y a deux expressions essentielles: responsabilité individuelle et vigilance collective", expliquait mardi à l'AFP Raphaël Ibanez, manager général de l'équipe de France.

"La clé, c'est l'anticipation et la prévention: cela se concrétise avec des entretiens réguliers avec les joueurs, notamment les plus jeunes, et un groupe responsabilisé sur le cadre de vie."

- Que "ça se passe bien" -

Concrètement, au soir du premier match samedi contre la Nouvelle-Zélande à Dunedin, le staff compte privatiser un lieu pour le groupe, où les joueurs pourront inviter leurs proches, afin notamment de marquer le coup pour ceux ayant connu leur première sélection.

"On prend ce temps-là ensemble et ensuite on va à l'hôtel", résume Raphaël Ibanez.

Le président de la FFR, Florian Grill, en première ligne l'été dernier pour gérer l'affaire Auradou-Jegou, avait prévenu le 23 juin en marge de la soirée des champions à Paris: "Je compte vraiment sur les joueurs pour que la tournée se passe bien."

"On a mis en place un plan de performance renforcé (...) même les sélectionneurs nous disent il y a un avant et un après, parce qu'on a bien compris qu'hygiène de vie et performance allaient de pair", a-t-il ajouté.

Sportivement justement, les Bleus ont au programme la tournée d'été la plus relevée du mandat Galthié, débuté en 2020. Le XV de France va défier trois fois les All Blacks sur leurs terres, où il n'a plus gagné depuis juin 2009 et reste sur une série de neuf défaites (sept en tournées, deux lors du Mondial-2011).

Blessures et calendrier surchargé ont coupé court aux envies exprimées après le Tournoi par certains joueurs-clés de se joindre à ce voyage.

- Trop bleus pour les Blacks? -

Derrière l'expérimenté capitaine Gaël Fickou (94 sélections), on retrouve ainsi 21 joueurs sans cape sur 42, et seulement cinq membres de Toulouse et de l'UBB, finalistes du Top 14, qui n'arriveront que pour le deuxième match.

La moyenne de sélections du groupe est inférieure à dix, au grand dam d'une presse néo-zélandaise furieuse de voir des Bleus si bleus pour leurs Blacks.

"C'est de la connerie totale la manière dont il traite cette tournée", a par exemple dénoncé Justin Marshall, demi de mêlée des All Blacks de 1995 à 2005, dans l'émission The Breakdown de Sky Sports.

En face, les Néo-Zélandais disposent de leurs forces vives, excepté le troisième ligne Wallace Sititi et le pilier Tamaiti Williams, blessés, mais surtout d'une furieuse motivation pour mettre fin à trois défaites consécutives face aux Bleus, leur pire série depuis trente ans.

Les Bleus ne connaîtront plus avant longtemps ces voyages à l'autre bout de la planète contre un même pays de l'hémisphère Sud.

Malgré leurs récits devenus mythiques, les tournées d'été ont été rattrapées par la dure réalité financière d'un sport qui espère désormais renflouer ses caisses avec la création d'une nouvelle compétition, la Coupe des nations, les années paires.

Les Bleus se déplaceront alors dans trois pays différents de l'hémisphère sud, avec de longs vols entre chaque match.

Les années impaires mais avec un Mondial sont déjà exemptées de tournée pour mieux préparer la compétition: ne restera donc qu'une possibilité pour ces tournées, une fois tous les quatre ans.

韓-L.Hán--THT-士蔑報