

Gymnastique: sans Biles ni Andrade, des places à saisir aux Mondiaux
L'absence de plusieurs têtes d'affiche, en retrait en cette année post-olympique, offre l'opportunité à une nouvelle génération de champions de s'affirmer aux Mondiaux de gymnastique artistique, qui s'ouvrent dimanche à Jakarta.
Pendant sept jours, l'élite de la gym se retrouve donc en Indonésie pour les Championnats du monde, premier rendez-vous planétaire depuis les JO de Paris. Comme chaque année année suivant les Jeux, la compétition se limitera toutefois aux épreuves individuelles (concours général et finales par agrès).
En l'absence de l'icône Simone Biles, en pause pour une durée indéterminée, et de la star brésilienne Rebeca Andrade, qui s'offre une année sabbatique, de nouveaux noms devrait faire leur apparition au palmarès.
Côté féminin, Kaylia Nemour, inoubliable championne olympique aux barres asymétriques à Paris part grande favorite vendredi pour le titre mondial de cet agrès à Jakarta.
Mais l'Algérienne peut également viser une médaille, voire le titre, au concours général jeudi. A Paris l'an dernier, la gymnaste de 18 ans avait pris la cinquième place de l'épreuve. Or les quatre premières du concours olympique (Biles, Andrade, Sunisa Lee et Alice D'Amato) font l'impasse sur la compétition indonésienne, offrant à Nemour une occasion rêvée.
Après une rentrée réussie aux Internationaux de France mi-septembre, l'Algérienne a néanmoins préféré faire preuve de prudence. "Je vais juste faire le maximum", a-t-elle annoncé. "Je veux juste faire les routines que je sais faire et me faire plaisir. Donner le meilleur de moi-même et après si je fais un très bon exercice, le résultat suivra."
Elle devra toutefois se méfier de la Russe Angelina Melnikova, championne du monde de l'exercice en 2021, de retour sur la scène internationale en tant qu'athlète neutre, de l'Américaine Leanne Wong, ou encore de nouvelles venues telles que l'Italienne Giulia Perotti ou la Russe Anna Kalmykova.
- Objectif finales pour les Bleus -
Mais au lieu de mettre en lumière les espoirs de médailles, les préparatifs de la compétition ont davantage été marqués cette année par des enjeux extra-sportifs.
Une dizaine de jours avant le début de l'événement, les autorités indonésiennes ont en effet annoncé avoir annulé les visas délivrés aux athlètes israéliens, Jakarta expliquant avoir comme politique de ne pas avoir de contact avec Israël "tant que le pays ne reconnaîtra pas l'existence d'une Palestine libre et souveraine".
La compétition s'ouvrira donc dimanche sans délégation israélienne et ainsi sans Artem Dolgopyat, champion olympique au sol à Tokyo en 2021, champion du monde 2023 et vice-champion olympique l'an dernier à Paris.
Chez les hommes, plusieurs médaillés olympiques de Paris seront néanmoins de la partie en Indonésie. Le Japonais Shinnosuke Oka tentera ainsi de convertir son titre olympique au concours général en or mondial.
Il aura fort à faire face à son compatriote Daiki Hashimoto, son prédécesseur aux JO de Tokyo, à l'ancien champion du monde chinois Zhang Boheng, ainsi qu'au Philippin Carlos Yulo, doublement titré à Paris (sol et saut).
Côté français, l'équipe de France, toujours privée de Mélanie De Jesus Dos Santos en pleine réflexion sur sa carrière, n'a pas évoqué d'objectifs de médaille. Mais le staff a affiché son ambition "d'aller chercher des finales individuelles sur chaque agrès". "Le niveau présenté par Ming (Gherardi Van Eijken) et Morgane (Osyssek) est compatible avec cette quête", a affirmé le DTN Gaël Meyer.
Chez les hommes, Samir Aït Saïd, répond toujours présent à bientôt 36 ans. Le doyen des Bleus utilise cette année post-olympique pour changer en profondeur son programme aux anneaux et viendra présenter une partie de son nouveau travail à Jakarta.
莊-X.Zhuāng--THT-士蔑報